Assemblée générale – septembre 1986

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Communiqué et déclaration finale de la

18 ème Assemblée générale ordinaire

Belgrade
du 29 septembre au 2 octobre 1986

La Société Européenne de Culture a tenu sa XVIIIe Assemblée générale ordinaire du 29 septembre au 2 octobre 1986 (par les Nations Unies proclamée année de la paix) à Belgrade, sur l’invitation et avec la collaboration de son Centre serbe. Dans cette première réunion en Yougoslavie, la Société a pu marquer le quarantième anniversaire du lancement de l’idée, en 1946.

Le sujet du débat qui reste ouvert jusqu’à la prochaine session plénière était ainsi formulé : Pluralité des cultures, cohésion des sociétés et civilisation de l’universel. De l’ensemble des contributions, dense et varié, il a été possible de dégager la conviction que la prise de conscience renouvelée des cultures dans leur singularité et pluralité peut représenter un facteur d’enrichissement, de convergence et non de conflictualité, dans le cadre juridique des sociétés constituées. Cela à condition qu’elles ne se replient pas sur elles-mêmes, mais soient ouvertes sur le devenir, selon la vision de la civilisation qui tient parmi ses valeurs primordiales la démocratie et la liberté – la civilisation que la S.E.C. appelle «de l’universel».

L’Assemblée a rendu hommage au fondateur de la Société, Umberto Campagnolo, dix ans après sa disparition ; elle a souligné le rayonnement moral de son style de vie, la valeur permanente de son enseignement et la capacité de cet enseignement à inspirer la vie future de la Société, laquelle manifeste non seulement sa continuité, mais aussi ses forces de renouvellement. Précisément les journées de Belgrade ont fait apparaître une participation et une volonté d’activité qui suscitent un grand espoir.

Le Prix annuel de la S.E.C., destiné à des personnalités qui «ont contribué par leur action de politique de la culture à promouvoir la solidarité entre les peuples», a été décerné pour 1985 à la poétesse yougoslave Desanka Maksimovic, et pour 1986, à l’écrivain français Claude Aveline. Le sculpteur Nebojša Mitrić a doté les Prix de l’original des deux faces de la médaille frappée pour le 800e anniversaire de la fondation du monastère de Studenica.

L’Assemblée

– prenant acte avec satisfaction des progrès significatifs récemment accomplis dans les négociations entre les deux plus grandes puissances, et des perspectives qui s’ouvrent après la dernière session de la Conférence de Stockholm sur le contrôle des armements en Europe, formule ses vœux pour la poursuite de ces négociations, dans la pleine conscience aussi du poids énorme que représente le coût des armements du point de vue du bien-être de l’humanité

– attire l’attention sur la nécessité impérieuse d’évaluer avec la plus grande prudence les dangers que peuvent entraîner certains développements de la recherche scientifique et de ses applications – en cela se réclamant d’orientations qui viennent de la communauté même des scientifiques. Reconnaissant, par ailleurs, les exigences inéluctables du progrès scientifique et économique, elle souligne l’actualité et l’opportunité d’encourager la recherche de nouvelles sources d’énergie, particulièrement la fusion nucléaire, qui, une fois maîtrisée, pourrait fournir une énergie illimitée et à bon marché ;

– s’adresse à tous les hommes de culture, sans distinction de nationalité, d’appartenance ethnique, philosophique, politique ou religieuse, ainsi qu’aux associations et institutions compétentes et aux autorités politiques, afin que soit activement assumée comme principe directeur dans les rôles spécifiques de chacun, la conviction que, l’interdépendance de tous les êtres humains étant aujourd’hui une réalité objective pour le meilleur et pour le pire, la survie de l’espèce humaine dépend de la prise de conscience d’un destin commun et d’une vision solidaire de l’avenir ;

– engage ses membres à soutenir dans leurs pays respectifs toute initiative qui favorise la diffusion de ces idées dans la jeunesse européenne et souligne à ce propos l’importance de l’école, où les jeunes générations, bénéficiant d’une formation scolaire appropriée, seraient amenées dès le début à vivre les valeurs de la politique de la culture et de la civilisation de l’universel.

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